Le viol : de la douleur à la résilience – Extrait du livre « à l’aube de nos nouveaux rêves »
Je marchais pieds nus sur la douceur d’un monde encore vierge, ignorant les ombres qui, déjà, s’étiraient vers moi. Mes rires résonnaient dans l’immensité bleue, là où les rêves flottaient comme des bulles irisées, prêtes à éclater au moindre souffle trop appuyé. Mais le souffle est venu, impétueux, ravageant les champs de l’innocence avec la brutalité d’un orage inattendu.
Il y eut ces mains, étrangères et pourtant si familièrement destructrices, qui se posèrent sur l’écorce tendre de mon être. Elles marquèrent leur territoire, comme le fer rouge imprime sa douleur sur la peau nue, laissant une empreinte indélébile, une carte gravée de souvenirs sombres. Cette sensation, celle d’être à la fois présent et infiniment loin, flottant dans les limbes d’un silence assourdissant, là où même les cris se perdent dans le néant.
Mes yeux, autrefois étoiles scintillantes d’univers infinis, se voilèrent d’une brume épaisse, filtrant la lumière, ne laissant passer que les ombres. J’appris à naviguer dans cet obscur, mes doigts effleurant les parois d’un labyrinthe intérieur à la recherche d’une sortie qui semblait se dérober avec chaque pas hésitant.
La douceur de l’air, les parfums d’été, la chaleur d’un soleil bienveillant sur ma peau, tout semblait désormais appartenir à un autre monde, un lieu lointain où l’écho de mes pas ne résonnerait plus jamais. Les goûts et les couleurs perdirent leur éclat, comme si un voile gris avait été tiré sur le monde, transformant chaque expérience en une ombre pâle de ce qu’elle aurait dû être.
Dans cette obscurité nouvelle, j’ai erré, spectre de moi-même, hantant les vestiges de mon innocence perdue. Les éclats de mon rire se brisèrent contre les murs d’une réalité implacable, où chaque sourire est un combat, chaque joie une victoire éphémère sur les ténèbres qui me guettent, prêtes à engloutir la moindre étincelle.
Les saisons ont défilé, indifférentes à mon désarroi, peignant le monde de couleurs que je ne pouvais plus voir, de senteurs que je ne pouvais plus sentir, d’une vie que je ne pouvais plus vivre.
juin 4, 2024 @ 3:25 am
Le chemin de la douleur à la résilience est décrit de manière très poignante et inspirante.
juin 4, 2024 @ 6:53 am
La résilience est décrite de manière très émouvante.
juin 4, 2024 @ 7:17 pm
Un poème puissant sur la douleur et la résilience après un traumatisme.
juin 6, 2024 @ 7:24 am
Chaque vers est imprégné de la lutte pour surmonter la douleur.
juin 16, 2024 @ 5:21 pm
Un texte inspirant qui montre la force de l’esprit humain.
juin 20, 2024 @ 12:08 am
Un poème très dur mais nécessaire. Les mots choisis décrivent bien la douleur et la résilience. C’est un texte qui touche et fait réfléchir.
juin 23, 2024 @ 8:48 pm
Les émotions sont dépeintes avec une intensité rare.